Schneider Electric souhaite que tout le monde adhère à la connectivité des machines et à l’edge computing
« La connexion entre les TI et les TO offre de belles opportunités aux fabricants de machines »
Internet industriel des objets (IIoT), numérisation et automatisation, industrie 4.0 : les mots viraux pour décrire l’évolution dont notre industrie fait actuellement l’objet sont légion.
Bon nombre d’entreprises ont déjà fait le pas ou sont en pleine transition, mais il reste encore du pain sur la planche.
Sander van Dasselaar, responsable de l’automatisation industrielle chez Schneider Electric en Belgique et aux Pays-Bas, le sait aussi. « Nous croyons dur comme fer aux solutions à l’architecture ouverte, et nous nous attendons à ce que davantage d’acteurs s’engagent pleinement sur cette voie. »
Vous l’aurez sans doute déjà compris, la convergence des technologies de l’information (TI) et des technologies opérationnelles (TO) est de plus en plus prégnante. « C’est un « mariage » qui prend progressivement forme dans de plus en plus d’entreprises, sous réserve de satisfaire à la condition explicite de cybersécurité », indique Sander van Dasselaar. « La connexion entre les technologies de l’information et les technologies opérationnelles voit également l’émergence de nouveaux business models, tels que la « servitization ».
Servitization
La servitization dans l’industrie 4.0 signifie que les entreprises industrielles ne se contentent plus de vendre des produits, mais proposent également des services intelligents autour de ceux-ci. Grâce aux capteurs, à la connectivité et à l’analyse des données, les machines peuvent transmettre des informations en temps réel. « Ces données permettent par exemple aux entreprises de proposer une maintenance prédictive afin que les machines ne tombent pas en panne de manière inopinée. Les clients ne paient alors plus pour la possession d’une machine (coût CAPEX), mais pour son utilisation ou ses prestations (par heure de fonctionnement ou unité produite, ou par coût OPEX, par exemple). »
Cela change également le business model des fabricants de machines notamment. « Ils créent des relations à long terme avec les clients, plutôt que des ventes uniques. Ils peuvent ainsi mieux se différencier de leurs concurrents et créer de la valeur ajoutée. Cela requiert un nouveau mode de pensée, axé sur la technologie et les données et où le client occupe une place centrale. Nous constatons que cette prise de conscience commence peu à peu à s’installer, mais que la mise en pratique par les fabricants de machines reste assez lente. »
Schneider Electric croit déjà dur comme fer en la prochaine génération d’automatisation basée sur une architecture ouverte. C’est pourquoi elle a développé il y a quelques années la solution logicielle Ecostruxure Automation Expert, entièrement conforme à la norme IEC 61499. La norme IEC 61499 est une norme internationale portant sur les systèmes d’exploitation, basée sur des « blocs fonctionnels » qui fonctionnent de manière indépendante du matériel ou de la plate-forme. Elle est garante de solutions d’automatisation flexibles, modulaires et réutilisables, idéales pour les applications de l’Industrie 4.0.
Efficacité et temps de fonctionnement maximal(e)
« Avec Ecostruxure Automation Expert, les utilisateurs industriels finaux augmentent leur productivité, leur efficacité opérationnelle et leur flexibilité en assurant une interaction harmonieuse entre le matériel et les logiciels au sein d’une architecture ouverte. Peu importe donc de quel fournisseur provient le produit. La convergence transparente entre les technologies de l’information et opérationnelles fait le lien entre les données liées à l’entreprise et les données opérationnelles en temps réel afin d’optimiser les flux de travail. Elle permet de maximiser l’efficacité, le temps de fonctionnement et la flexibilité des environnements industriels, offrant ainsi aux utilisateurs un avantage concurrentiel. La plate-forme facilite l’automatisation industrielle et veille à ce qu’elle reste pleinement pertinente et efficace dans le futur, notamment par la mise à jour du matériel industriel existant à l’aide des logiciels d’automatisation des processus les plus récents. Par rapport aux plates-formes de commande traditionnelles, elle permet d’accélérer de 68 % l’ingénierie de l’automatisation des processus. »
Sander van Dasselaar, responsable de l’automatisation industrielle chez Schneider Electric en Belgique et aux Pays-Bas
« Ecostruxure Automation Expert facilite l’automatisation industrielle et veille à ce qu’elle reste pertinente et efficace dans le futur. »
Modicon Edge I/O NTS
Schneider Electric soutient celle-ci avec d’autres solutions également, telles que Modicon Edge I/O NTS. « Notre tout dernier système d’E/S IP20 recourt aux technologies modernes afin de répondre aux besoins numériques de demain. Il se prête à une grande variété d’applications - des plus simples aux plus complexes, au sein d’une même gamme d’E/S - et est intégré à EcoStruxure Machine, Control et Automation Expert. Les fabricants de machines, les intégrateurs de systèmes et les utilisateurs finaux industriels peuvent implémenter le système Modicon Edge I/O NTS dans divers secteurs, tels que celui des machines, du conditionnement, des produits alimentaires et des boissons, de la biologie, de l’eau/des eaux usées, de l’exploitation minière, des infrastructures critiques, des centres de données, des transports, de l’énergie et des produits chimiques. »
La flexibilité est au cœur de cette solution qui répond de manière sûre aux exigences d’E/S industrielles actuelles, tout en étant équipée face aux défis futurs. « Dotée d’îlots d’E/S personnalisables et d’un design compact, elle offre plus de modules d’E/S et de fonctionnalités dans un format réduit. Il est par exemple possible d’avoir un îlot composé d’un seul module (75 mm de large seulement), tandis que les systèmes plus grands peuvent en comporter jusqu’à 250.
Grâce aux protocoles Ethernet ouverts, à la technologie OPC UA et à la cybersécurité intégrée au matériel, Modicon Edge I/O NTS contribue à garantir la connectivité, les performances, la disponibilité et une sécurité réseau renforcée. « Il est totalement conforme à la réglementation en matière de cybersécurité et garantit un accès sécurisé aux données nécessaires à l’optimisation de l’efficacité, de la flexibilité, de la durabilité et de la rentabilité. »
Universal Automation Community
Il incombe notamment aux fabricants de machines de mettre en œuvre de telles innovations offrant une valeur ajoutée claire pour l’industrie. « Je comprends qu’il y ait parfois une certaine frilosité, mais grâce à une « preuve de concept », il est possible d’évaluer rapidement la valeur ajoutée de telles solutions et de les utiliser comme catalyseur pour un nouveau business model. Nous faisons passer ce message, à l’instar de plus de 100 autres parties prenantes de la Universal Automation Community : fournisseurs, utilisateurs finaux, intégrateurs de systèmes et autres acteurs s’y unissent afin de promouvoir des solutions à architecture ouverte basées sur la norme CEI 61499. »
Ce nouveau niveau de technologie partagée forme la base d’un écosystème de solutions portables, interopérables et prêtes à l’emploi qui créent une toute nouvelle catégorie au sein de l’automatisation industrielle. » Et à Sander van Dasselaar de conclure : « La communauté est accessible aux nouveaux membres qui veulent faire progresser le monde de l’automatisation, en remplaçant la vision traditionnelle de l’automatisation industrielle par une nouvelle approche. »
Sander van Dasselaar, responsable de l’automatisation industrielle chez Schneider Electric en Belgique et aux Pays-Bas
